D’après le magazine Auto Plus, les panneaux indiquant la présence des radars automatiques fixes seraient voués à disparaître dans les semaines à venir. Une décision qui viendrait du sommet de l’État.
Lors de la mise en place du contrôle-sanction automatisé (CSA), fin 2003, il nous avait été vendu un pack complet : radars et panneaux pour les indiquer. Les machines étant censées être disposées dans les zones les plus accidentogènes, celles-ci étaient alors signalées aux usagers, qui, s’ils ne respectaient pas la règle, seraient sanctionnés.Le silence avant les électionsOn se souviendra que dès 2005, les panneaux indiquant les radars mobiles avaient été abandonnés. Et le bruit concernant la suppression de la totalité de ces indications court depuis longtemps.
« Il en est régulièrement question », confirment des fonctionnaires en charge du dossier, cités par
Auto Plus.
La mesure serait donc dans les tiroirs depuis, au moins, plusieurs mois. Comme elle risquait fort d’être impopulaire, il aurait été décidé de ne pas l’annoncer avant l’issue de l’élection présidentielle. Comme le rappelle
Auto Plus (22/05/07), le candidat Nicolas Sarkozy avait même déclaré, sur RTL, qu’il n’était pas question de supprimer ces panneaux.
Le même Nicolas Sarkozy, alors encore ministre de l’Intérieur, qui déclarait que le système de sanction automatique devait être bien compris des usagers de la route
« qui ne doivent pas se sentir piégés ». Ce qui constituait l’un des buts de l’indication en amont d’un radar, outre qu’il s’agissait que les conducteurs prennent conscience des dangers de la vitesse.
Selon
Auto Plus, il semble certain que l’annonce de la mesure ne se fera pas non plus avant les élections législatives, qui se déroulent en juin 2007.
Une affaire de gros sous« On peut se demander si à un moment, il ne faut pas les supprimer » déclarait à propos desdits panneaux Dominique Bussereau, secrétaire d’État chargé des Transports, sur la chaîne Public Sénat, mardi 22 mai 2007. M Bussereau, qui précisait qu’il s’agissait
« d’une interrogation personnelle », se prononce par ailleurs en faveur de la multiplication des radars pour parvenir à une
« discipline de nos concitoyens sur les routes ».
Alain Juppé, ministre de l’Écologie, de l’Aménagement et du Développement durable, a précisé, mercredi 23 mai au sortir du conseil des ministres, que rien n’était encore décidé. Quant à Nicolas Sarkozy, il ne s’est à ce jour pas prononcé sur le sujet.
Pour le moment, aucun des membres du nouveau gouvernement concernés par le « dossier sécurité routière » ne s’est attardé sur la nécessité d’une meilleure éducation et formation, qui coûtent bien avant de rapporter.
Le coût du retrait des panneaux indicateurs de radars est estimé à 800.000 euros. Une bagatelle comparé à ce que rapporte le CSA : 204,9 millions d’euros en 2005 et 349 millions en 2006. Une fois les panneaux supprimés, la productivité des boîtes à image devrait encore augmenter. Mais puisqu’il s’agit de notre sécurité...
Repris sur :http://www.motomag.com/spip/Les-radars-ne-seront-bientot-plus-1634.html