Salon reporté : Pierre-Laurent Feriti réagitSuite à l'annonce du report du Salon de la Moto et du Scooter 2009 à l'automne 2010, nous avons recueilli les commentaires de Pierre-Laurent Feriti, Responsable Communication Suzuki France. Il nous confirme son soutien à une décision difficile et rappelle l'importance d'un salon français d'envergure internationale.
M.a.j. : 14-05-2009
Intro Aviez-vous prévu de participer au salon 2009 ?Oui, à l'origine, nous voulions y aller coûte que coûte. Nous avions même renvoyé notre dossier début mars avec le chèque d'acompte. Notre stand aurait occupé une surface identique à celle sur laquelle nous avons accueilli les visiteurs lors de l'édition précédente, en 2007. Quoi qu'il en soit, prendre la décision de reporter le Salon de la Moto et du Scooter est difficile mais sage. Il y a des coûts fixes pour tous, organisateur comme exposants. Il faut pouvoir attirer un public nombreux. Pour la même raison, on ne peut pas non plus réduire le tarif du billet. Alors, s'il n'y a que la moitié des marques présentes, il devient impossible d'offrir un évènement de haut niveau. Dès le départ, tous les constructeurs ont eu la conviction qu'il fallait reconquérir le visiteur. Tout le monde s'est engagé à fond pour soutenir la nouvelle formule présentée en début d'année car il fallait revenir avec quelque chose de neuf. Mais voilà, les restrictions budgétaires actuellement imposées aux uns et aux autres en ont décidé autrement.
Etes-vous en mesure aujourd'hui de dire si vous serez présents sur l'édition 2010 ?A ce jour, il est bien trop tôt pour dire ce que nous ferons en 2010. Maintenant, il va falloir observer l'évolution de la situation avant de prendre un engagement sur le Salon de la Moto et du Scooter 2010.
Suzuki participera-t-il aux autres salons internationaux en 2009/2010 ?Je ne peux pas le dire. Ces choix se font en concertation par les structures nationales et le Japon. Par exemple, pour Milan, la décision reste entre les mains de Suzuki Italie et du management d'Hamamatsu.
Un salon international reste-t-il incontournable ?Absolument ! Au-delà de la fête et des rencontres avec les autres professionnels du secteur et le public, c'est la seule opportunité que nous avons pour communiquer auprès de la presse généraliste et y présenter le deux-roue motorisé sous un autre angle que celui des faits divers. Ces médias ne peuvent pas passer à côté d'un évènement qui attire jusqu'à 400 000 visiteurs en une semaine.
Y-a-t-il une (des) possibilité(s) de remplacement ?Sans aucun doute. Déjà nous allons faire tout ce que nous pouvons pour conserver le budget initialement réservé au Mondial. Nous allons l'affecter à d'autres opérations. Mais pour l'instant, je ne peux rien préciser car nous devons nous réunir dans les prochains jours pour définir et préparer notre action. D'une manière générale, l'annulation d'un salon de cette envergure est un mauvais signal envoyé à tout le secteur. Raison de plus pour soutenir notre réseau de concessionnaires. Nous allons continuer à communiquer fortement pour qu'ils sachent que nous sommes plus que jamais derrière eux !
Le coût du salon français est-il justifié en regard des retombées que vous avez pu quantifier ?Evidemment, sinon je n'aurai pas tenu les propos qui précèdent. Pour quantifier les retombées, il suffit de lister les articles qui paraissent dans les différents médias. Ensuite, connaissant les coûts des affichages publicitaires sur les supports concernés, la comparaison est simple. De plus, le salon a un effet concret sur le marché : nous avons constaté une baisse des ventes en septembre les années de salon, ensuite, les commandes repartent de plus belles en octobre ! Les clients reportent leurs achats en attendant les nouveautés puis ils finalisent leur choix en visitant les stands du Mondial.
Propos recueillis par Charles Gaurier