Speedy.Fjr Admin
Nombre de messages : 1077 Votre type de moto : Fjr 1300 Date d'inscription : 19/01/2007
| Sujet: (2009) STREETFIGHTER : Le roadster qui balance la sauce... Mar Oct 20 2009, 22:27 | |
| Après avoir opposé la Ducati Monster 1100 à la Triumph Speed Triple, Moto-Net.Com a rencontré en tête à tête la nouvelle Diva de chez Ducati : la Streetfighter. Que vaut le roadster ultime de la marque de Bologne dans sa version standard ? Essai ! Le nouveau roadster ultime de Ducati Cette année, Ducati a surpris tout le monde en lançant deux nouveaux maxi roadsters : le Monster 1100 , la grosse nouveauté Ducati de l'année prend donc la relève du S4R, symbole du roadster ultime à l'italienne... Premier constat lorsqu'on découvre la Streetfighter : c'est sûr, question design, les Italiens n'ont pas leur pareil... Et pourtant, c'est bien un designer français qui est à l'origine de cette nouvelle diva italienne : un certain Damien Basset, ancien de chez Honda où il a esquissé... des quads, allez comprendre !
Certes, on retrouve tous les ingrédients d'un roadster à la sauce bolognaise : bicylindre en L, cadre en treillis tubulaire en acier et monobras maousse costaud en alu. De plus, la partie arrière de ce nouveau roadster est fortement inspirée de celle de la 1098. Il n'empêche que le travail du petit Frenchie - "Project Leader" du Streetfighter - est remarquable. L'optique est particulièrement réussi : "c'est la "marque" du Streetfighter et ne laisse aucun doute sur son caractère", décrit le constructeur. Ses feux de positions à LED "au look diabolique" lui apportent effectivement une forte identité et lui permettent de conserver un lien de parenté avec la Superbike... et les dernières Audi ? Oui, un peu aussi ! Ainsi, le nouveau roadster italien se rapproche du look des roadsters japonais - le camouflage a fait ses preuves dans le domaine de la chasse ! -, sans pour autant renier ses illustres ancêtres ou heurter la sensibilité des fans. Certains irréductibles pesteront toujours, estimant qu'un phare plus "classique" aurait été un meilleur choix. Mais au moment de nous remettre les clés de la bête, Fabien Rezé responsable du service presse de Ducati France, nous livre son point de vue personnel : "aujourd'hui, on n'imagine plus une sportive avec un phare rond". Si ? Alors vous êtes vraiment têtus... Dans sa livrée blanc nacré, les lignes de la Streetfighter gagnent logiquement en pureté. On note d'ailleurs que ce coloris n'est disponible qu'en version standard - le noir étant réservé à la version S -, tandis que le coloris rouge Ducati est commun aux deux modèles. Vue de l'extérieur, notre Streetfighter standard se différencie également de la S par l'adoption de "simples" suspensions Showa et non de Öhlins dorées, de certaines pièces peintes là ou la S se pare de carbone et de jantes 10 bâtons contre des Marchesini dont les 5 branches se dédoublent... Sur ce dernier point, la version "basique" se défend rudement bien : on peut même préférer les roues standards à celles équipant la S ! De même, les pots superposés en acier brossé sont bruts sur la standard, noirs sur le S. De type "canon" sur les deux modèles, ces silencieux ne sont pas les seuls à emprunter une terminologie martiale... Car outre ces canons et le nom de son nouveau modèle, Ducati a soigneusement choisi l'un des éléments clés de la moto : le démarreur ! En effet, "un cache, type lance missile, vient recouvrir le démarreur lorsque le coupe circuit est activé". Original, d'autant plus que le "missile" c'est le pilote ! |
Check List avant mission... L'accueil que réserve le Streetfighter à son "missile" de pilote est plutôt bon : le réservoir est fin, les repose-pieds et la selle ne sont pas trop haut perchés et le guidon n'est pas excessivement bas. En bref, on trouve exactement ce qu'on cherche et seuls les plus grands - et les plus pinailleurs ! - se plaindront du fait que leurs genoux butent contre l'habillage du réservoir.
Ils seront plus nombreux en revanche - et leur critique sera bien plus recevable - à déplorer la trop grande exposition de la partie inférieure du radiateur : les projections et cailloux risquent de s'y empiler... quand ce ne sera pas carrément un trottoir chez les urbains inattentifs ou optimistes ! Sur le site dédié à son dernier roadster, Ducati assure que "le coeur du Streetfighter reste protégé par deux radiateurs à refroidissement liquide"... Un moteur "protégé" des trop hautes chaleurs par son système de refroidissement, c'est tout à fait logique, mais "protégé" des saletés de la route, ça l'est beaucoup moins... On procédera donc à des vérifications et nettoyages fréquents, autant pour la forme que pour le fond. Les commodos eux nous ont franchement convaincus : compacts, ils sont parfaitement fonctionnels. Seule la commande des clignos demande un tout petit temps d'adaptation, en raison de sa taille vraiment réduite. Le passage des feux de croisement aux feux de route se fait d'une simple pichenette de l'index vers le bas, tandis que le changement d'infos sur le tableau de bord se fait avec le pouce vers le haut. Enfantin ! On note également que les deux leviers sont réglables. Le compteur est placé assez bas derrière le guidon mais demeure parfaitement lisible. Les infos qu'il affiche sont nombreuses malgré l'absence d'une jauge à essence, en partie palliée par un second trip partiel qui se déclenche lorsque la moto passe sur la réserve.
Autre rappel que le tableau s'obstinait à afficher à chacun de nos démarrages : notre - votre future ? - Streetfighter est une version "FRA"... comprenez une moto bridée ! Une info relativement inutile puisque la course ultra courte de la poignée de gaz suffit à le vérifier : les 155 chevaux annoncés à 9 500 tr/min ne seront donc pas au rendez-vous en France... Outre un bon tiers de son écurie, le pilote doit laisser derrière lui combinaison de pluie, antivol et autres effets personnels : sous la selle passager se cache tout juste un câble USB que les possesseurs de la version S utiliseront pour brancher leur clé DDA, chargée de récolter toutes les infos concernant les performances de la moto, donc de son pilote ! Enfin, le moment est venu de lancer les hostilités : contact enclenché, démarreur activé... Le réveil est laborieux : on plaint presque la batterie et le démarreur chargés de déplacer les deux grosses gamelles dans leurs cylindres, mais une fois lancé le fameux "Testratetta Evoluzione" galope joyeusement... En route ! |
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